Nuit à Londres, d'Erich Fried (17/02/2011)
Garder les mains
devant le visage
et laisser clos
les yeux
ne voir qu’un paysage
montagnes et torrent
et dans la prairie deux animaux
bruns sur le versant vert clair
qui monte jusqu’à la forêt plus sombre
Et commencer à sentir
l’herbe fauchée
et tout en haut au-dessus des pins
en cercles lents un oiseau
petit et noir
sur le bleu du ciel
Et tout
absolument paisible
et si beau
que l’on sait
que cette vie vaut la peine
parce que l’on peut croire
que tout ça existe
Poèmes extraits du recueil Es ist was es ist (1983)
Traduits de l’allemand par Chantal Tanet et Michael Hohmann
On peut également trouver des traductions d'autres poèmes d'Erich Fried sur les sites Les Carnets d'eucharis (le site de Nathalie Riera) et Droit de Cités
Tableau de Félix Valloton (1865 1935)
19:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nuit à londres, félix valloton, erich fried, chantal tanet, bleu, noir, vert | Facebook | Imprimer | | |