Coquelicots en juillet , de Sylvie Plath (04/03/2012)
Petits coquelicots, petites flammes d’enfer,
Vous ne faites pas mal ?
Vous tremblez. Je ne sais pas vous toucher.
Je mets les mains dans les flammes. Rien ne brûle.
Et cela m’épuise de vous regarder
Trembler comme ça, rouge vif et froissés comme une bouche.
Une bouche que l’on vient d’ensanglanter.
Oh petites jupes sanglantes !
Il y a des vapeurs que je ne peux toucher.
Où est votre opium, où sont vos capsules écœurantes ?
Si je pouvais saigner, ou dormir ! —
Si ma bouche pouvait épouser une blessure pareille !
Ou vos sucs distiller pour moi, dans cette capsule de verre
Une stupeur, un apaisement
Mais pas de couleur. Pas de couleur
Ariel, présentation et traduction de Valérie Rouzeau, collection Poésie / Gallimard, n° 467, 2011
Poème à retrouver également sur le site http://poezibao.typepad.com/poezibao/
Estampe d'Hokusai
06:39 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : valérie rouzeau, coquelicots en juillet, sylvie plath, hokusai | Facebook | Imprimer | | |
Commentaires
On ne s'en lasse pas, délicatesse, douceur des tons, raffinement. J'apprécie beaucoup, chère Dominique et ces jolis écrits aussi.
Écrit par : Mamie Layettes | 01/09/2011