L’ineffable l'inaperçu, d'Edmond Jabes (13/10/2012)
La blancheur – couleur d’absence de couleur – est tellement agressive que, pour être lus, les vocables l’attaquent de front, syllabe après syllabe, lettre après lettre ; jamais collectivement mais isolément.
« Stratégie de l’écriture » disait-il.
Violence de la page blanche, d’autant moins maîtrisable qu’elle est silencieuse.
La résistance du livre en est chaque fois ébranlée.
Toute naissance rompt un silence originel contre lequel elle luttera jusqu’à la mort.
L’éternité serait, peut-être alors, ce temps muet, infini en aval du temps.
L’ineffable l’inaperçu, Le livre des ressemblances, III, Gallimard 1980, p. 43.
Dessin à la plume de Pierre Gaudu "fenaison", 52x70 cm (29 08 12)
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atelier pierre gaudu - peinture dessin photo: http://pierre-gaudu.over-blog.com/
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Commentaires
Merci infiniment Dominique pour tous tes signes et échanges sur ton blog qui est un lieu de fusion entre la poésie et les arts plastiques... j'ai souvent été ému de m'y retrouver ! je viens de quitter FB pour certaines raisons que tu connais, mais aussi parce qu'il est un haut lieu de vulgarisation de la création, je regrette naturellement de me priver de certains regards mais c'est le prix à payer...
bien à toi et à tous ceux qui t'accompagnent par ici
Pierre
Écrit par : pierre gaudu | 17/10/2012