13/10/2012
L’ineffable l'inaperçu, d'Edmond Jabes
La blancheur – couleur d’absence de couleur – est tellement agressive que, pour être lus, les vocables l’attaquent de front, syllabe après syllabe, lettre après lettre ; jamais collectivement mais isolément.
« Stratégie de l’écriture » disait-il.
Violence de la page blanche, d’autant moins maîtrisable qu’elle est silencieuse.
La résistance du livre en est chaque fois ébranlée.
Toute naissance rompt un silence originel contre lequel elle luttera jusqu’à la mort.
L’éternité serait, peut-être alors, ce temps muet, infini en aval du temps.
L’ineffable l’inaperçu, Le livre des ressemblances, III, Gallimard 1980, p. 43.
Dessin à la plume de Pierre Gaudu "fenaison", 52x70 cm (29 08 12)
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atelier pierre gaudu - peinture dessin photo: http://pierre-gaudu.over-blog.com/
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