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15/02/2014

Pensefable, de Joë Bousquet

 

TERRE LABOURS #019.jpg

Terre labours, Toile #019, huile sur toile, format 10F, 55 cm x 46 cm, ©Katia Chaix à retrouver sur son site 

 

 

Le ciel est un songe innocent
Qui meurt des clartés qu’il s’ajoute
Quand le soleil jaunit la route
Dont il est le dernier passant

A force de rire avec elle
L’espoir nous a pris la raison
Dans la nuit qui sort des maisons
Nos étoiles battent des ailes

La terre s’ouvre et sent le pain
Quand la mort des feuilles l’embaume
Le vent ne sait où vont les hommes
Et conte aux ailes de moulins

Que sous des iris d’azur sombre
La mort a caché les yeux noirs
Où chaque larme est le miroir
D’un monde trop lourd pour des ombres

 

La connaissance du Soir , Poésie/Gallimard

22/04/2011

Mystique, (extrait), Joë Bousquet

 

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La pensée est de pure lumière, comme le rêve ; mais elle s’épuise à nous animer. 
Vie à recommencer sur les inébranlables assises de ce dont on ne peut douter. L’image doit brûler la parole. 
La plus grande découverte poétique a été annoncée par Rimbaud. Il a compris que les images n’étaient pas intérieures à la pensée, mais qu’elles étaient attachées aux mots et filles de leur sonorité. 
La pensée est fille de l’homme, la poésie est fille de l’esprit. 
La rime éveille la vision, parle à la rêverie. 
La poésie fait du voir avec de l’entendre.  
 
 
Joë Bousquet, Mystique, Éditions Gallimard, 1973

Tableau de Janda Zdenek