11/03/2011
Eugène Leroy, Autoportrait noir, de Ludovic Degroote
autoportrait noir, pas sombre
décrire donc — un visage assez clair se détache ou s’enfonce dans de la couleur pâte agglomérée de tons qui vont de l’orang au noir en passant par la gammes des bruns , bronze et rouges terreux ; le visage, ovale d’amande effilé, contraste par des blancs et des clairs qui en valorisent la moitié gauche, à cause d’une lumière de côté ; la peinture est posée sur la toile au pinceau, à la brosse, peut-être au couteau ; le geste est varié ; parfois le visage comme le fond sont exprimés à l’aide de touches ou de traînées de brosse qui semblent faire glisser la couleur, parfois à l’aide de ruptures de gestes qui font comme des prélèvements de fouilles ; ce geste exploite généreusement la pâte, qui peut s’étaler par couches épaisses, ou successives, ou superposées : lorsque j’ai dit ça, est-ce que j’ai dit quelque chose ?
Ludovic Degroote, Eugène Leroy, Autoportrait noir, éditions invenit, 2011, p. 11.
Tableau d'Eugène Leroy, Autoportrait noir (1910 2000)
Contribution de Tristan Hordé
06:48 Publié dans Art et poésie en couleurs, Peintres et couleurs, Poésie et couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eugène leroy, autoportrait noir, ludovic degroote, tristan hordé | Facebook | Imprimer | | |