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01/02/2013

Cet être devant soi (extrait), de Claude Chambard

01 Nakamura Hch- The Korin Album- 1802_900.jpg

Nakamura Hôchû, The Korin Album, 1802  Source


Un chant d’hiver :

les oiseaux au sol picorent les graines tombées de ta main

je me gave de la couleur du ciel

j’ai piétiné la cage

& caressé la hulotte qui niche dans le chêne troué

le rouge-gorge est revenu — toujours

 

La lumière est si blanche ce matin que tu ne peux te lever

qu’est-ce qu’un souvenir m’as tu demandé

noir sur blanc

une prière qui tinte éternellement t’ai-je dit

moi qui ne suis sûr de rien

qui ne sais rien de rien juste que nulle part

est le lieu où nous nous tenons serrés

avec nos blessures nos signes de ponctuation

nos conjonctions de coordination

devant —— devant

tout commence


Claude Chambard, extrait de Cet être devant soi , Æncrages & cie, 2012.

 


Commentaires

Voilà un extrait qui donne envie d'en lire davantage.

Écrit par : Dominique Boudou | 04/02/2013

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