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21/10/2014

Lien Mortel,d'Alejandra Pizarnik

M.leonard.jpg

Tableau de Marc Léonard 

 

 

     Paroles émises par une pensée en guise de planche de sauvetage. Faire l’amour à l’intérieur de notre étreinte alluma une lumière noire : l’obscurité se mit à briller. C’était la lumière retrouvée, éteinte doublement mais d’une certaine façon plus vive que mille soleils. La couleur du mausolée enfantin, la couleur mortuaire des désirs contenus s’ouvrit dans la chambre sauvage. Le rythme des corps cachait le vol des corbeaux. Le rythme des corps creusait un espace de lumière à l’intérieur de la lumière

 


Alejandra Pizarnik, Œuvre poétique, traduit de l’espagnol (Argentine) par Silvia Baron Supervielle et Claude Couffon, édition préparée par Silvia Baron Supervielle, Actes Sud, 2005 (collection Le Cabinet de lecture d’Alberto Manguel), p. 243