20/03/2015
Qui passe ainsi par le bois vert, de James Joyce
Édouard Vuillard, Misia dans un bois, 1897-1899, huile sur carton, 42,1 x 56 cm, Paris, collection Anisabelle Berès-Montanari - RMN (musée d’Orsay) / Patrice Schmidt
Qui passe ainsi par le bois vert,
Toute parée par le printemps ?
Qui va par le joyeux bois vert
Le rendre plus joyeux encore ?
Suivant au soleil des sentiers
Qui connaissent son pas léger,
Qui passe dans le doux soleil
Avec un port si virginal ?
Toutes les allées du sous-bois
Brillent d’un feu tendre et doré —
Pour qui le bois ensoleillé
Revêt-il si riche appareil ?
Oh, c’est pour mon unique amour
Que les bois vêtent leur richesse,
Oh, c’est pour mon amour, mon bien,
Elle qui est si jeune et belle.
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Who goes amid the green wood
With springtide all adorning her?
Who goes amid the merry green wood
To make it merrier?
Who passes in the sunlight
By ways that know the light footfall?
Who passes in the sweet sunlight
With mien so virginal?
The ways of all the woodland
Gleam with a soft and golden fire ̶
For whom does all the sunny woodland
Carry so brave attire?
O, it is for my true love
The woods their rich apparel wear ̶
O, it is for my own true love,
That is so young and fair.
Poèmes, Chamber Music, Pomes Penyeach, Traduit de l'anglais par Jacques Borel, Gallimard, 1979
22:36 Publié dans Poésie et couleurs, Vert | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vert, doré, soleil, bois, james joyce, edouard vuillard | Facebook | Imprimer | | |