01/01/2012
Iris, c'est votre bleu d'Ariane Dreyfus
Ne mettez pas de mots vides dans votre bouche,
Hommes, regardez
Debout
C’est votre bleu.
Votre ligne, imaginons
Une plaie vivement recousue.
Votre broderie, sa joie se gonflant,
Quelques secondes d’amour par miracle successives.
Ici,
Du balancement le velours dressé,
Iris.
Je m’endors les mains sur toi.
Tu m’aimes si profondément qu’en dormant
Il y a ton visage pour le dire.
La nuit n’est pas noire.
Reconnaître ton sexe
A mon bonheur touché,
Fleur de l’infinie sculpture, fleur.
Plus rien de multiple.
La simplicité qui serait violente de te perdre,
qui serait d’un coup.
La vie simple vite tranchée
Serait mon visage dans la sciure.
Tu fermes les yeux pour que je les embrasse aussi,
C’est en confiance le ciel.
La langue dans le baiser, je dis la vérité.
Si j’ai la voix grave ?
Tantôt basse, tantôt soulevée dans le corps que tu cherches au milieu de tes mains.
Mes enfants grandissent, l’air passe. Serre-moi, toi qui es l’amour amour.
La vie éternelle n’est que mort, la vie veut seulement que les épaules frémissent l’une et l’autre et s’il fait froid, c’est qu’il n’y a pas de lumière sans qu’elle change.
La nuit les mains dansent obscurément.
Parfois le jour tu pars,
Je ramasse de l’invisible à plein courage.
Extrait de Iris, c'est votre bleu, éditions: Le Cahier astral
George Lawrence Bulleid 1858-1933 , Iris, huile sur toile
06:32 Publié dans Art et poésie en couleurs, Noir, Poésie et couleurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : george lawrence bulleid, iris c'est votre bleu, ariane dreyfus | Facebook | Imprimer | | |