23/01/2013
Répétition, de Valérie Rouzeau
Tableau de Marc Leonard - Séance n°286 - Bienvenue - Acrylique - 146x114 cm. Lien sur son site
On ne connaît pas le cœur des gens
Il est tant mal visible que parfois
On cogne dedans
Quelle misère de prendre le train
Quand au bout i n'y a personne rien
On ne sait pas l'avais des anges
Non plus que des moulins à eau
On se sert un grand verre de vent
De source de pluie des yeux
On ignore comment vivre comme eux
On se sert un grand verre de vin
Dans une maison avec enfants avenir chien
Le quai fait des bruits de chaussures
Le quai fait des bruits de valises à roulettes et des
bruits d'avant
Le quai est vide vide vide on bute dans l'air
Pardon messieurs dames j'ai cru à un nuage
Vous êtes innombrables qui ne m'êtes personne
Je suis innombrable et comme vous presque rien
Prenons donc un pot amical au lieu d'un pot au noir
d'un mauvais coup
On ne connaît pas d'autre cœur dans le noir que le
nôtre et encore
Ni dans le jour non plus alors à la bonne vôtre
Et nous débarquerons sous le soleil battant.
Valérie Rouzeau, Quand je me deux, Le temps qu'il fait,2009, p. 45-46.
Merci à Marc Léonard pour sa confiance.
Merci à Tristan Hordé et à son blog litteraturedepartout.hautetfort.com
19:47 Publié dans Noir, Poésie et couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valérie rouzeau, quand je me deux, marc leonard, noir | Facebook | Imprimer | | |