Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/05/2013

Est-elle aimée? d'Arthur Rimbaud

Edvard Munch, Summer Night  1889.jpg

Edvard Munch, 'Summer Night  1889, huile sur toile, 126x162 cm.

Est-elle almée ?… aux premières heures bleues
Se détruira-t-elle comme les fleurs feues…
Devant la splendide étendue où l’on sente
Souffler la ville énormément florissante !

C’est trop beau ! c’est trop beau ! mais c’est nécessaire
- Pour la Pêcheuse et la chanson du Corsaire,
Et aussi puisque les derniers masques crurent
Encore aux fêtes de nuit sur la mer pure !


 Œuvres et lettres (1868-1875) : Œuvres en prose et en vers (1868-1873) - Une Saison en enfer - Illuminations - Lettres de Rimbaud et de quelques correspondants (1870-1875). Vie et documents (1854-1891), La Pléiade, Gallimard

19/05/2013

Cousant une robe, de Lorine Niedecker

Emil Nolde, fleurs 2.jpg

Emil Nolde, Pensées, uile sur toile (73x89 cm)

 

Le besoin 

en ces jours plus courts

 

de bouger devant toi

drapée de douceur

ivre de couleur

 

au vent favorable

 

Louange du lieu et autres poèmes, traduit par Abigail Lang, Maitreyi & Nicolas Pesquès, p 146, Editions Corti

 

13/05/2013

Expositions de Dominique Hordé, juin 2013

L''exposition du viaduc des Arts s'est terminée le 12 mai au soir. De beaux contacts et partages....Prochaine exposition dans les trois agences de la Société Générale de Nanterre (Centre, Balzac et Préfecture) à partir du 7 juin.

Pour en savoir plus, c'est ici 

 

Et l'exposition vente permanente chez Rainbow people, au 23 rue de l'Exposition 75007 Paris continue...

 

Boutique rainbow people Vie des tableaux  D.Hordé.jpg

09/05/2013

Les Iris, de Philippe Jaccottet

 Vincent van Gogh, les iris.jpg

Les iris, Vincent van Gogh, huile sur toile de 71x93 cm,

 J. Paul Getty Museum, Los Angeles, California, États-Unis

 

   Les iris poussent au hasard dans un enclos d'herbes hautes — couleur mauve ou violet sombre — sortis de leurs papiers de soie parmi leurs dures lames vertes. Ou ceux, de couleur jaune, qui poussent dans les marais et les canaux. Et ces toutes petites fleurs basses — jaunes ou roses — qui s'accrochent aux pierres, aux rochers, qui leur tiennent lieu de pelage, doux, gras et chaud, modeste et tenace.

 

                                             *

                                           

   Le parfum des iris, très doux, sucré, presque suave, évoquant, me semble-t-il, l'idée qu'on a pu se faire, adolescent, du féminin : de quoi vous tourner la tête... Avec cette espèce de chenille d'un jaune éclatant, solaire, mais si bien cachée sous les pétales bleu pâle comme sous des langues d'eau. Mais le mot "chenille"  gêne, et "brosse" tout autant. Une réserve de poudre d'or, un pelage d'or, une toison peut-être, cachée dans la soie de la robe ?

 

Philippe Jaccottet, Taches de soleil, ou d'ombreNotes sauvegardées, 1952-2005, Le Bruit du temps, 2013, p. 47, 154.

 

06/05/2013

Expositions de Dominique Hordé, au Viaduc des arts du 6 au 12 mai 2013

Viaduc des Arts.jpg

 

L'exposition démarre aujourd'hui. Vernissage le 8 mai, à partir de 18h30. Je serai avec beaucoup d'autres créateurs. Pour avoir une avant idée des tableaux que je vais exposer, c'est ICI

Paysages imaginaires D.Hordé 60x80.lave rouge.jpg

série: Paysages imaginaires 60x80 cm. Papiers de soie. D.Hordé

04/05/2013

Vélimir Khlebnikov, Choix de poèmes

 

 

vélimir khlebnikov,frederick c.frieseke,bleu

Frederick C.Frieseke. Nude in Dappled Sunlight. Huile sur toile. 1915. 96.52 x 129.86 cm. Collection privée

 


Des caresses

de seins parmi l'herbe,

vous, tout entière, souffle de chaudes sécheresses,

vous étiez debout, près de l'arbre

et les tresses

tordaient la torsade des torts atroces en toron.

Et les heures bleues

vous enlaçaient de tresses de cuivre.

Leur coulée cuivrée se tord, torride.

Et ton regard — c'est une chaumière

où tournent le rouet deux marâtres — fileuses.

Je vous ai bue à plein verre

durant les heures bleues

lorsque vous regardiez le lointain de fer.

Les pins frappent le bouclier

de leurs aiguilles murmurantes,

clos, les yeux des vieilles ;

et maintenant

m'enserrent, me brûlent les tresses de cuivre.


Vélimir Khlebnikov, Choix de poèmes, traduit du russe et présenté par Luda Schnitzer, Pierre Jean Oswald, 1967, p. 83.