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04/01/2012

Les Lettres d’Idumée (extrait), de Marie Etienne

 

 

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Je vis d’un monde vide, couleur de sable, on m’y attend, on m’y contente. J’y suis la proie et la traverse, la beauté rouge le mécompte, votre perte l’a fait, a fait de moi cette passante au soir couchée dans l’encre mauve, dans la fraîcheur dans les jardins le froid, dans la buée la lune, derrière l’église.

Au bord de mon voyage des silhouettes brunes ont l’immobilité de ces statues de terre qu’interdisent les lois. Ce sont des hommes morts qui ne le savent pas.

Je suis l’arbre parfait mais je n’ai plus de chant.

Plaignez-moi car je vous en prie. 

 

Le Livre des recels, Collection Poésie chez Flammarion

 

Le blog de Marie Etienne http://leblogdemarieetienne.wordpress.com/   

Tableau de Caspar David Friedrich, (1775 1842L'abbaye dans le bois, 1809/1810