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16/05/2012

Il n'y a que la voix qui reste, de Forough Farrokhzâd

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Pourquoi m'arrêterai-je, pourquoi ?

Les oiseaux sont partis en quête d'un chemin bleu

L'horizon est vertical

L'horizon est vertical et le mouvement : jaillissant

et dans les tréfonds du regard

Les planètes lumineuses tournoient

La terre dans les hauteurs se répète

Et les puits emplis d'air

Se transforment en galeries de liaison

Et le jour est une étendue

Que ne saurait contenir le rêve étroit

Du vermisseau qui ronge le journal

 

Pourquoi m'arrêterai-je ?

Le chemin passe à travers les vaisseaux de la vie

L'atmosphère de la matrice lunaire

Tuera les humeurs

Et dans l'espace chimique après le lever du soleil

Il n'y aura que la voix

Infiltrée par les particules du temps

Pourquoi m'arrêterai-je ?

[...]

 

Forough Farrokhzâd (1933-1968), traduction Sara Saïdi Boroujeni, dans Europe, "Littérature d'Iran", n° 997, mai 2012, p. 286."le poids de l'absence""

                             acrylique 30x40 de Pierre Gaudu, 1 juin 2010, (collection particulière Paris)

                             http://www.artnova-connect.com/
                             http://pierre-gaudu.over-blog.com/

                             http://gauduphoto.blogspot.fr/