13/12/2010
Le lendemain du jour, d'Ariane Dreyfus
Comme une femme se glisse sous un homme
Je lis votre écritureOu alors c’est moi qui écris couchée
La page blanche fait cette lumière où j’oublie de me voir
Toujours commencée
Il y a un côté où l’encre n’est pas sèche
qui mène jusqu’à vousQuand vous me lisez vous le dites
Ou jamais
Je prends toutes les étoffes selon la chaleur
Les morceaux de vie selon
Ma bien future mortJe n’étais pas penchée sur le vide
Une femme sur un hommeQui écrit n’est pas longtemps une jeune fille
Plutôt souventIl faut des mots pour se glisser entre eux
Y voir
Aucun n’est vrai tout seul
Heureusement le tumulte ne refuse pas la mainTant de poèmes que je suis cachée dans toute la forêt ?
C’est vous qui choisissezL’écorce que vous dites que j’ai touchée.
Les Compagnies silencieuses, Flammarion, 2001, p. 27.
21:36 Publié dans Art et poésie en couleurs, Poésie et couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie, le lendemain du jour, ariane dreyfus, blanche, blanc | Facebook | Imprimer | | |