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14/03/2014

Ce qu'on voit c'est aussi les mots, de James Sacré

 

Marcleonard la-baie3.jpg

 

Tableau de Marc Leonard, " La baie", à retrouver sur son site http://marcleonard.fr/

 

On est dans la couleur comme avec un visage. Un visage qui brille à cause du verbe aimer. C'est difficile de bien comprendre comment le verbe aimer paraît dans la couleur. On dirait que c'est toujours à côté de ce qu'on regarde (comme un silence, l'idée d'un sourire dans les aubépines, d'un sous-vêtement qui sèche entre  un pré et le bleu du ciel). La couleur fait qu'on a le cœur et les yeux qui bougent. Comme un désir. La couleur vient aux joues.

 

Extrait de Ce qu'on voit c'est aussi les mots,  à des peintures d'Olivier Debré,

Recueil "La peinture du Poème s'en va, Edition Tarabuste, p 15

03/05/2011

Matisse et la couleur (1943)

 

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"JE SENS par la couleur, c’est donc par elle que ma toile sera toujours organisée. Encore convient-il cependant que les sensations soient condensées et que les moyens utilisés soient portés à leur maximum d’expression. Pour aboutir à une traduction directe et pure de l’émotion, il faut posséder intimement tous les moyens, avoir éprouvé leur réelle efficacité. Les jeunes artistes n’ont pas à craindre de faire de faux pas.

La peinture n’est-elle pas une incessante exploration en même temps que la plus bouleversante des aventures. Ainsi quand je faisais mes études je cherchais tantôt à obtenir un certain équilibre et une rythmique expressive rien qu’avec des couleurs, tantôt à vérifier le pouvoir de la seule arabesque.

Et lorsque ma couleur arrivait à une trop grande force d’expansion, je la meurtrissais –ce qui ne veut pas dire que je l’assombrissais –afin que mes formes parviennent à plus de stabilité et de caractère. Qu’importent les dérivations, si chacune permet d’avancer vers le but ! Il n’y a pas de règles à établir, encore moins de recettes pratiques, sinon on fait de l’art industriel. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement puisque, lorsque l’artiste a produit quelque chose de bien, il s’est involontairement surpassé et ne se comprend plus.

Ce qui importe ce n’est pas tant de se demander où l’on va que de chercher à vivre avec la matière, de se pénétrer de toutes ses possibilités. L’apport personnel de l’artiste se mesure toujours à la façon dont il crée sa matière et plus encore à la qualité de ses rapports."

 

Ecrits et propos sur l'Art d'Henri Matisse

Tableau "La tristesste du roi".


21/02/2011

Nuanciers, lumière et couleurs

SL730864.JPGLa perception des couleurs peut être très différente en fonction de la lumière.

 

Lumière du jour : la qualité de cette lumière varie aux différents moments de la journée et suivant l’orientation. 

 

Lumière électrique : il n'existe pas une lumière électrique mais des lumières : lumière blanche, jaune, bleu, halogène, leds…

 

 L’environnement extérieur joue aussi sur la perception des couleurs. Un environnement très verdoyant (les feuilles des arbres par exemple), peut avoir tendance à verdir les blancs cassés, selon la configuration des lieux.

Quand vous choisissez la (les) couleur(s) d'une  pièce, il est donc important de savoir à quel usage cette pièce est destinée et à quel moment vous y êtes le plus souvent.  

 

Pour ne pas être déçu, il faut faire des essais. Il suffit de peindre un bristol par exemple d'un format A 4 avec la peinture choisie et de vous promener dans la pièce  à peindre à différentes heures de la journée. (Certaines marques proposent des échantillons de peinture à des prix raisonnables). Vous jugerez mieux l’effet de la couleur que vous avez choisie.

 

Si elle ne vous convient pas totalement et que vous l'avez déjà achetée, pas de panique: il est toujours possible de modifier légèrement la couleur avec des pigments ou des colorants.

 

10/01/2011

Delacroix et la couleur

Eugène Delacroix (1798 - 1863) fut un des plus grands coloristes du XIXe siècle. C'est avec la couleur qu'il construit son tableau. S'inspirant des travaux de Chevreul sur le contraste simultané des couleurs, il bannit le noir de sa palette: «ajouter du noir, dit-il, c'est salir le ton». Son travail sur la couleur et la lumière a largement inspiré les impressionnistes.

Extrait de son journal (1852)delacroix19.jpg

Les peintres qui ne sont pas coloristes font de l'enluminure et non de la peinture

La peinture proprement dite, à moins qu'on ne veuille faire un camaïeu, comporte l'idée de la couleur comme une des bases nécessaires, aussi bien que le clair-obscur et la proportion et la perspective.

La proportion s'applique à la sculpture comme à la peinture ; la perspective détermine le contour ; le clair-obscur donne la saillie par la disposition des ombres et des clairs mis en relation avec le fond ; la couleur donne l'apparence de la vie.

Le sculpteur ne commence pas son ouvrage par un contour : il bâtit avec sa matière une apparence de l'objet qui, grossier d'abord, présente dès le principe la condition principale qui est la saillie réelle et la solidité. Les coloristes,qui sont ceux qui réunissent toutes les parties de la peinture, doivent établir en même temps et dès le principe tout ce qui est propre et essentiel à leur art. Ils doivent masser avec la couleur comme le sculpteur avec la terre, le marbre ou la pierre ; leur ébauche, comme celle du sculpteur, doit présenter également la proportion, la perspective, l'effet et la couleur.