29/01/2011
Les pigments jaunes
Il existe un certain nombre de pigments jaunes naturels, dont certains sont très toxiques!
Il y a bien sûr les ocres et des terres jaunes, qui sont en fait des argiles colorées par des oxydes de fer. Ces ocres sont naturellement mêlées à du sable et doivent être filtrées. Réduites en poudre, elles s'utilisent telles quelles, ou alors elles se mélangent facilement avec de la gomme arabique, de la caséine, du jaune d'oeuf ou de l'huile. Suivant leur origine géographique, elles ont des couleurs différentes: terre de sienne naturelle, ocre citron ICLES, ocre jaune...
Grotte de Lascaux
Le jaune de Naples : c'est un pigment obtenu par la calcination d'un mélange de plomb et d'oxyde d'antimoine. Il est toxique, se mélange mal avec d'autres pigments, mais sera très utilisé.
Le jaune indien: c'est un sel de magnésium et d'acide euxantique recuilli dans l'urine ou la bouse de vaches nourries de feuilles de manguier...Ce jaune est magnifique..mais il fallait asoiffer les vaches pour l'obtenir et sa production a été interdite au début du 20 ème siècle.
L'orpiment: pigment naturel très toxique dérivé de l'arsenic. Très apprécié par la qualité de sa couleur (du jaune acide à l'orangé), il n'est pratiquement plus utilisé.
La gaude, ou réseda: c'est une plante herbacée utilisée non seulement pour la teinture mais aussi en peinture. Mélangée avec de la craie et de l'alun, on obtient un produit appelé laque de gaude. cette peinture résistait mal àune exposition prolongée à la lumière, mais elle fût très utilisée jusqu'à l'invention de pigments synthétiques jaune.
Le curcuma: plante tinctoriale la plus utlisée dans toute l'Asie. Ce sont Les rhizomes frais ou séchés qui sont utilisés . Les étoffes teintes avec du curcuma craignent la lumière et virent au rouge au fur et à mesure des lavages. On la retouve en peinture, sous forme de laque . On obtient un jaune très lumineux mais fugace.
Pour teindre les étoffes, on peut aussi utiliser d'autres plantes ou fruits: le safran (pour les plus belles soies car très cher!), le sumac (ou rhus), l'écorce de grenade, le carthame (ou faux safran), le teck bâtard, les tiges du pied d'alouette...
Tableau de Francis Gimgembre qui peint avec des épices, dont le curcuma.
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26/01/2011
Les pigments blancs
La couleur blanche a toujours été recherchée et il existe quelques pigments qui permettent d’obtenir cette couleur.
La craie : il existe de nombreuses sortes de craie. (Blanc de Meudon, blanc d’Espagne ou blanc de champagne). Ce sont des carbonates de calcium, qui résultent de la fossilisation de micros organismes divers. La craie permet de nuancer d’autres pigments. Elle est aussi souvent utilisée sous forme de badigeon, nature ou avec des pigments.
Le kaolin : c’est une roche tendre de couleur blanche, présente sur tous les continents. En occident, on utlise essentiellement le kaolin comme charge minérale destinée à éclaircir certains pigments tels que les ocres, les noirs de charbons ou l’azurite.
Le blanc de plomb, qui est un carbonate de plomb : on peut le trouver à l’état naturel (en Iran, ou en Turquie) On peut aussi le fabriquer : dans l’antiquité, on exposait des lamelles de plomb à l’action conjointe du vinaigre et du fumier animal. Après quelques semaines, il se forme sur le plomb un corps blanc,le blanc de plomb, dit aussi blanc de ceruse. C’était un pigment très utilisé et apprécié du fait de son opacité et de son caractère très lumineux.
Au milieu du 19 ème siècle, ce pigment toxique fut interdit et remplacé par le blanc de zinc.
Le blanc de titane est apparu vers 1920 et plus économique que le blanc de zinc, il est très utilisé.
Il a taux de réfraction particulièrement élevée: il reflète ainsi 96% de la lumière entrante.
Tableau de Giovanni Antonio Bazzi (1477-1549), peint avec du blanc de plomb.
Le dioxyde de titane est appliqué dans de nombreux domaines: peintures, laques, encres d’imprimerie, matières plastiques, caoutchoucs, fibres synthétiques, papier, émaux, céramique, matériaux de construction, ciment, savon, cosmétiques, cuir, produits pharmaceutiques, denrées alimentaires.
Autre pigment blanc très apprécié, le blanc de coquile et de coquillage.
On peut broyer des coquillages, en particulier des conques des écailles d’huitres ou de palourde. Pour ces deux dernièrs, un blanchiement au soleil est nécessaire. Pour les coquilles, on utise des oeufs de poule ou d'oie.
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