28/07/2011
Stucco gris et stucco rouge orangé
Quelques photos d'un chantier que je viens de réaliser, et tout juste fini...Un stucco rouge orangé, très chaleureux, qui va servir de cadre à un grand miroir, et un stucco gris, en quatre passes.
Le rouge orangé apporte une note très tonique à cette pièce et est situé en vis-à-vis d'un mur vert.
Le gris tire vers le mauve, en totale harmonie avec la peinture des murs. Les successions de couches donne une sensation de profondeur et de minéralité. Cet enduit permet également de structurer cet espace (mur de 5 mètres de hauteur, dans un triplex).
Couleurs réalisées sur mesure, enduit minéral, ciré. Ce type d'enduit peut être utilisé dans une salle de bain ou une cuisine, s'il est protégé par une cire hydrofuge ou un vernis.
Styliste d'intérieur : Laurence Baudet http://www.lb-deco.com/pages/accueil.php
Réalisation et création couleurs : Dominique Hordé
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25/07/2011
Cezanne et la couleur
« La nature n’est pas en surface, elle est en profondeur. Les couleurs sont l’expression, à cette surface, de cette profondeur, elles montent des racines du monde. »
A lire sur le site de Raymond Alcovere http://raymondalcovere.hautetfort.com/le_sourire_de_cezanne/
21:41 Publié dans Art et poésie en couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cezanne et la couleur, cezanne, couleur, raymond alcovere | Facebook | Imprimer | | |
23/07/2011
Créativité et métier
Murs réalisés dans un ...wc. Enduit de lissage, pigments rouge et jaune...Taloche et couteau américain.
Comment introduire de la créativité dans un métier manuel et technique, en utilisant uniquement des produits basiques ?
Toute création implique une grande complicité et une intimité avec les produits qu’on utilise. Et c’est la technicité et le savoir-faire qui rendent possible l’acte de création. Ce savoir faire permet de maitriser son champ d’action et ses limites. Il existe une grande liberté d’utilisation des produits mais dans le cadre d’un protocole précis. Ce protocole s'élargie au fur et à mesure qu'on explore les produits.
Savoir jusqu’où on peut aller, à quel moment son geste devient irréversible, demeure réversible.
Savoir jusqu’où on peut amener un produit. Essayer et essayer. N’avoir aucun préjugé. Oublier un peu ce qu’on a appris. Défaire pour refaire. Ne pas avoir peur de rater, de recommencer. Se laisser surprendre.
J'avance avec des accidents, des contraintes, je ne cherche pas toujours à reproduire une technique acquise.
S'égarer surtout. Sinon, comment être surpris. Les champs d'exploration sont immenses; avec des produits très simples comme de l'enduit de lissage, de la colle à carrelage, du plâtre, ...on peut jouer sur la matière, les transparences, les couleurs...
Surtout, n'avoir aucun préjugé...et si c'est raté, qu'importe.
Il y a toujours un savoir faire traditionnel, fonctionnel, qui est une base indispensable car il fait gagner un temps immense. Et après il y a le jeu et la recherche...
Nos métiers ne sont pas dépassés, ne font pas partie du passé. Plus j'avance, plus je me dis que j'ai devant moi un champ d'exploration immense...Il me suffit de trouver des murs pour accueillir mon travail!
Aller de murs en murs, de création en création, de rencontres en rencontres. Partager ce plaisir de travailler sur des murs...C'est mon rêve, avec une simple taloche et un couteau américain pour seuls outils...
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12/07/2011
Une histoire de la lecture, d'Alberto Manguel
Et puis un jour, par la fenêtre d’une voiture, […] j’ai aperçu un panneau publicitaire au bord de la route. […] Peut-être la voiture a-t-elle ralenti juste assez longtemps pour que je voie surgir de grandes formes, des formes semblables à celles de mon livre, mais des formes que je n’avais jamais vues. Et pourtant, tout à coup, j’ai su ce qu’elles étaient : j’entendais dans ma tête ces traits noirs et ces espaces blancs métamorphosés en une réalité solide, sonore, pleine de sens. J’avais fait cela tout seul. Personne n’avait exécuté pour moi ce tour de magie. Moi et les formes, nous étions seuls, la révélation avait eu lieu en un dialogue respectueusement silencieux. Puisque je pouvais transformer des traits nus en réalité vivante, j’étais tout puissant. Je savais lire.
[…] Cette impression de me trouver soudain capable de comprendre ce qu’auparavant je ne pouvais que contempler est demeurée aussi flamboyante aujourd’hui qu’elle doit l’avoir été alors. C’était comme l’acquisition d’un sens nouveau, de sorte que désormais certaines choses ne consistaient plus seulement en ce que mes yeux pouvaient voir, mes oreilles entendre, ma langue goûter, mon nez sentir ou mes doigts palper, mais en ce que mon corps entier pouvait déchiffrer, traduire, énoncer, lire.
Une histoire de la lecture. (Actes Sud, 1998).
Eau-forte de Richard Serra (101x128 cm)
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Brève rencontre avec Zao Wou-Ki , Extraits de l'interview de France Huser
N.O.-Vous prenez beaucoup de photographies d’arbres, de paysages. Comment expliquer chez vous qui êtes un peintre abstrait, cette nécessité d’un lien constant avec la réalité ?
Zao Wou-ki.- Pour m’apprendre à lire, mon grand-père traçait sur chaque objet les caractères qui le désignent : j’ai appris en même temps à dessiner et à lire, à appréhender la nature même des choses. Dans la calligraphie, chaque caractère est un signe. Regardez ces idéogrammes : celui-ci représente le ciel, celui-là le coeur. Paul Klee aussi a utilisé des signes qui l’ont amené, à partir du souvenir d’un petit port tunisien, à atteindre un au-delà des apparences.
N.O.-Vous considérez-vous aujourd’hui comme un peintre chinois ?
Zao Wou-ki.- Qu’est-ce que cela veut dire ? Je déteste les « chinoiseries » ! Les époques Tang et Song sont celles qui m’ont appris à la fois l’espace et l’économie du geste. J’aime cette tension chinoise, ce refus du bavard. Mais c’est Cézanne qui m’a permis de redevenir chinois. Matisse, lui, m’a appris la lumière, la couleur.
N.O.-Michaux, Char et de nombreux poètes ont écrit sur vous. Pourquoi cette affinité de votre oeuvre avec la poésie ?
Zao Wou-ki.- Dans l’histoire de l’art chinois, peinture et poésie sont inséparables et parfaitement complémentaires. On ne distingue pas l’intelligible du visible.
Le Nouvel Observateur N° 2034 du jeudi 30 octobre 2003
05:54 Publié dans Art et poésie en couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zao wou-ki, france huser | Facebook | Imprimer | | |
10/07/2011
Rénovation d'une salle de bain avec du béton ciré
Participation à l'émission de M6 Deco de Valérie Damidot (diffusion du 5 juillet 2011 en prime time) "Une semaine pour tout changer", en tant que peintre décoratrice spécialisée dans les enduits décoratifs et traditionnels, y compris le béton.
Transformation d'une salle de bains grâce à du béton ciré Arkheia. (100 minéraux, sans fibre, ni résine www.arkheia.fr)
Une partie des murs, l'intégralité du sol, le contour et les marches de la baignoire, ont été recouverts de béton blanc posé à la taloche.
Les murs avaient été préparés préalablement. Sur le sol, il y avait du carrelage ancien sur lequel nous avons passé une couche spéciale d'accroche, puis trois couches de béton. Ce béton permet ce type de rénovation, sans dépose de carrelage. Le béton a été ensuite protégé par du vernis spécial sol.
Réalisation par Valérie Auzou ( www-en-tous-sens.com), avec qui je travaille et moi-même.
Plus d'info sur le site de l'émission (http://www.deco.fr/actualite-deco/432948-salle-bain-odile...
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08/07/2011
Trois anciens poèmes mis ensemble pour lui redire je t’aime, de James Sacré
Le sexe rose et roux veille dans les jambes longues
C'est cela la lumière du visage; la hanche dessine autour
le voulume doux, le renflement du ventre
Le coeur du violencelle est noir! Oh! mes broussailles,
mes vipères! et l'argile!
Extraits de La femme et le violoncelle
Passage d'une pluie sur le sexe vert irrigué
des jardins; l'air est tout gonflé comme
une poitrine d'oiseau
Extrait de la Transparence du prénom elle
Trois anciens poèmes mis ensemble pour lui redire je t’aime, James Sacré, poèmes, vignette de Yvon Vey, coll. Marine, 14x21.5, 60 p., 2006
Tableau de Pierre Bonnard . La sieste 1899
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04/07/2011
Les ziaux, de Raymond Queneau
les eaux bruns, les eaux noirs, les eaux de merveille
les eaux de mer, d'océan, les eaux d'étincelles
nuitent le jour, jurent la nuit
chants de dimanche à samedi
les yeux vertes, les yeux bleues, les yeux de succelle
les yeux de passante au cours de la vie
les yeux noirs, yeux d'estanchelle
silencent les mots, ouatent le bruit
eau de ces yeux penché sur tout miroir
gouttes secrets au bord des veilles
tout miroir, tout veille en ces ziaux bleues ou vertes
les ziaux bruns, les ziaux noirs, les ziaux de merveille
Raymond Queneau, Les Ziaux, collection Métamorphoses, XVII, Gallimard, 1943, p. 74.
Tableau de Francis Picabia
06:37 Publié dans Art et poésie en couleurs, Multi couleurs, Poésie et couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les ziaux, raymond queneau, francis picabia | Facebook | Imprimer | | |
03/07/2011
Jean Tortel, Phrases pour un orage, III
On n’est pas heureux
Sous l’azur fragile.
En ce jardin je sais je ne sais quoi.
Les feuilles sont un peu plus larges,
Un peu moins vertes que leur nom.
L’azur enfante l’ombre
(Le fruit de sa pourriture).
La terre aborde son silence
Qui l’attendait.
Jean Tortel, Phrases pour un orage, III, dans Relations, Gallimard, 1968, p. 31.
Tableau de Pierre Tal Coat
07:20 Publié dans Art et poésie en couleurs, Poésie et couleurs, Vert | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean tortel, phrases pour un orage, iii, pierre tal coat | Facebook | Imprimer | | |
Histoire de lin et de taupe
En décoration, deux couleurs sont à l'honneur ces dernières années, le lin et le taupe. Ce sont des couleurs qu'on classe parmi les couleurs neutres, c'est à dire qu'elles s'accordent avec beaucoup d'autres couleurs, sans s'imposer...
Si on se réfère à un nuancier, on trouve toutes sortes de nuances de lin: du beige au gris clair. Il en est de même pour le taupe, qui varie du gris foncé au chocolat.
En résumé, le lin définit une famille de couleurs claires, légérement grisée, tirant soit vers le vert, soit vers le rose.
Et le taupe, des gris plus soutenus,avec des nuances de vert ou de rouge...
Pourquoi cette difficulté à définir précisement ces deux couleurs?
Les lins et les taupes sont généralement composés d'ombre naturelle et d'ombre calcinée. L'ombre naturelle est un marron qui tire vers le vert, l'ombre calcinée un marron tirant vers le rouge. Quand on utilise ces deux couleurs à part égale, on obtient une couleur assez proche du gris...
Explication technique: le vert et le rouge sont des couleurs complémentaires. Sur le cercle chromatique, elles se trouvent à l'opposé et quand on les mélange, on obtient du...gris. C'est d'ailleurs, une astuce pour vérifier la complémentaire d'une couleur : addition de deux couleurs complémentaires = gris)
Suivant la composition du lin ou du taupe (plus d'ombre naturelle, plus d'ombre calcinée), on obtient ainsi des nuances assez subtiles de couleurs.
Les lins et les taupes sont des couleurs très vibrantes, très sensibles à la lumière et à l'ombre, et au cours de la journée, elles vont changer de couleur, passant d'un gris froid à un chocolat chaud.
Ces couleurs s'harmonisent parfaitement avec une multitude de couleurs, dès lors qu'elles sont légèrement rabattues avec une ombre naturelle ou calcinée (c'est à dire qu'on rajoute à une couleur un de ses deux pigments...).
Et quelle est l'origine de ces deux noms?
Le lin évoque la couleur des toiles de lin, qui à l'état naturel (c'est à dire non teinté) décline des nuances de beige/ beige gris). Le lin a été beaucoup cultivé en France, et a retrouvé ses lettres de noblesse.
Quant à la couleur taupe, elle fait référence tout simplement au pelage gris marron des taupes! Ce petit mammifère qui vit sous la terre se retrouve ainsi dans la lumière des succès de la décoration.
06:14 Publié dans Pigments et couleurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lin, taupe, ombre naturelle, ombre calcinée, dominique hordé | Facebook | Imprimer | | |
02/07/2011
Vert nature
"Le vocabulaire des couleurs des grecs de l'Antiquité se nourrissait de références puisées dans leur environnement et ils parlaient de vert grenouille, de vert olive, de vert pomme ou encore de "vert marin des flots tumultueux" caractéristique d'une étoffe verte ondoyante. Au cirque, certaines équipes de gladiateurs pouvaient se reconnaitre à leurs manteaux couleur poireau. Dans un passage célèbres de son Art d'aimer, Ovide recommande aux femmes qui souhaitaient plaire aux hommes de se vêtir de vert de myrte de Paphos ou du vert plus sombre du feuillage du chêne."
Tableau de Jan van Eyck, Les époux Arnolfini" (1434)
00:00 Publié dans Pigments et couleurs, Vert | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vert, anne varichon, marcel mouly | Facebook | Imprimer | | |