Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/09/2012

La couleur de l'ombre, de Catherine Delhom



Sur les pétales d’un lys blanc, effleurer d’un bleu d’outremer très dilué
Nuancer de sépia dans les creux près du cœur, juste un peu
Laisser le papier vierge, rien que du clair
Les profondeurs d’une rose rouge aimeront mieux un zeste de vert émeraude
Du bleu de prusse parfois, mais rien de plus
Le coquelicot est plus délicat, il vaut mieux rester dans des tons chauds
Du carmin ou du rose thyrien sur du vermillon…
Les feuilles vertes sont une terreur, parfois diluer du bleu, ou un soupçon de rose
Une pomme tombée fera sur le papier un halo doux de ceruleum et ombre brûlée
Un arbre un jour de soleil tâche l’herbe d’un ton lavande
Comme celui des montagnes un soir d’été

Elle est là pour la lumière qu’on ne verrait pas sans elle
Jamais de brun, de gris, de noir trop tristes

Elle est froide, chaude, sombre, légère

L’ombre n’existe pas, elle est une illusion


Aquarelle et texte de Catherine Delhom . Tous droits réservés. http://catherinedelhom.over-blog.com/

28/09/2012

Florence Olmi, artiste mosaïste, ou l'Art d'embellir nos jardins

267244_442190629156400_1428139103_n.jpg

304582_442186795823450_966385659_n.jpg

Florence Olmi est une artiste mosaïste qui a un talent fou et elle à l'art d'embellir nos jardins ! Ces Atm'0'Sphères me font rêver...A utiliser sans médération dans tous les bassins d'eau!

 http://florenceolmi.canalblog.com/albums/mosaique_pour_le_jardin/index.html

 

26/09/2012

Rue du regard, de Jean Frémont

Les Époux Arnolfini ,peinture sur bois (82 x 60 cm) de Jan van Eyck datant de 1434. Il représente Giovanni Arnolfini, riche marchand toscan établi à Bruges et son épouse Giovanna Cenami. 

 

 La très étroite bande verticale de paysage qui se découpe entre le mur et le volet à demi fermé de la fenêtre qui éclaire la chambre nuptiale où les époux Arnolfini se tiennent , debout, par la main, est très irréelle. Très imaginaire.


   Par une effet de métonymie, on a coutume d'appeler Figure un tableau plus haut que large, parce qu'il est plutôt approprié au portrait, buste, mi-corps ou en pied, et Paysage un tableau plus large que haut. (Par la vertu d'une seule ligne horizontale, un sol et un ciel sont là, c'est un paysage, le reste est facultatif. Il serait amusant de chercher les exceptions — Corot, il peint les arbres comme des figures, Constable aussi.)


   Verticale, la bande de paysage des Arnolfini est plus une figure qu'un paysage, c'est l'intrusion, à dose infinitésimale, comme par une meurtrière, du mythe du paradis perdu dans le rite matrimonial. Adam et Éve, chassés par Mantegna, ont retrouvé un bercail. Il est cossu, il est même sacré, on est près de se déchausser !


   Sur l'appui de la fenêtre, comme oubliée là par mégarde, une pomme, en pleine lumière, avec sa petite ombre portée, vient opportunément rappeler l'innocence d'avant la chute.


   Jan Van Eyck était là.

 

Jean Frémon, Rue du Regard, P. O. L, 2012, p. 199-200.

 

22/09/2012

Je m'embête, de Francis Jammes

 

Je m'embête; cueillez-moi des jeunes filles
et des iris bleus à l'ombre des charmilles
où les papillons bleus dansent à midi,
parce que je m'embête
et que je veux voir de petites bêtes
rouges sur les choux, les ails (on dit aulx), les lys.
Je m'embête.

Ces vers que je fais m'embêtent aussi,
et mon chien se met à loucher, assis,
en écoutant la pendule
qui l'embête comme je m'embête.
Vraiment ces trois cils de ce chien de chasse,
de ce chien de poète,
sont cocasses.

Je voudrais savoir peindre. Je peindrais
une prairie bleue, avec des mousserons,
où des jeunes filles nues danseraient en rond
autour d'un vieux botaniste désespéré,
porteur d'un panama et d'une boîte verte
et d'un énorme filet à papillons
vert.

Car j'apprécie les jeunes filles
et les gravures excessivement coloriées
où l'on voit un vieux botaniste éreinté
qui longe un torrent et se dirige
vers l'auberge.



De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir (1898)

Tableau d'Henri Matisse,Danse 1, 1909, MoMA

19/09/2012

Marc Chagall et la couleur

 

La couleur est tout. quand la couleur est juste, la forme est juste. la couleur est chaque chose, la couleur est vibration comme la musique; chaque chose est vibration.

Marc Chagall

Les Trois Bougies, 1938

18/09/2012

Le bleu, Joachim Patinir, John Ruskin


Joachim Patinir (1475-1524), Paysage au bord du lac, Huile sur cuivre, 18,2 cm x 24 cm, Musée de Cahors Henri-Martin


"La couleur bleue est éternellement vouée par les dieux à être une source de délices".

John Ruskin (1819-1900)

 

17/09/2012

Les Yeux d'Elsa , d'Aragon

 

Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés

Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure

Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé

Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché dans la crèche

Une bouche suffit au mois de Mai des mots
Pour toutes les chansons et pour tous les hélas
Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres
Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux

L'enfant accaparé par les belles images
Écarquille les siens moins démesurément
Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages

Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où
Des insectes défont leurs amours violentes
Je suis pris au filet des étoiles filantes
Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août

J'ai retiré ce radium de la pechblende
Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes

Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa


Extrait des" yeux d'Elsa, Editions Seguers

Photo d'Edward Weston : Portrait de Cela Olin Nahui (vers 1920)

16/09/2012

Ophélie, d'Arthur Rimbaud

ophelia-millais.jpg

 
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte trés lentement, couchée en ses longs voiles...
On entend dans les bois lointains des hallalis.
 
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.
 
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.
 
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile:
Un chant mystérieux tombe des astres d'or.
 
ô pale Ophélia! belle comme la neige!
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;
 
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;
Que ton coeur écoutait le chant de la nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;
 
C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!
 
Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre folle!
Tu te fondais à lui comme une neige au feu:
Tes grandes visions étranglaient ta parole
Et l'infini terrible effara ton oeil bleu !
 
Et le poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.


Arthur Rimbaud, Poésies, Livre de poche
Tableau de John Everett Millais, Ophelia (1852), Canvas 76 x 102 cm, Tate Gallery, London.  

15/09/2012

La vie fragile, de Pierre Reverdy

 

_pierre gaudu.jpg

Le 2 septembre 2012, à I.&H ses amis @pierre gaudu


Plus loin entre la plante grasse et le ride

Dresser l'échelle

Les formes qui remuent dans le fond du jardin

d'autres noires

Selon le mouvement brutal du réflecteur

              Les maillots des arbres sont roses

Mais au premier plan une main tient la clef du cœur

Un couple ailé marche dans des couleurs qui changent

                     Celui qui vole bas c'est l'homme

                          Celui qui va à pied c'est l'ange

Les yeux luttent dans la lumière

                      La lampe fraîche du matin

Un fil cassé descend derrière

                      La tête nue s'incline et barre le chemin

                      Tout le reste est recouvert de feuilles mortes

Quant au ciel il s'ouvre par le fond et de côté mais en triangle

 

Pierre Reverdy, La Guitare endormie. [1919], dans Œuvres complètes I, édition préparée, présentée et annotée par Étienne-Alain Hubert, "Mille&unepages", Flammarion, 2010, p. 262.

Photo  @pierre gaudu . Cette photo est propriété de son auteur et toute reproduction est interdite sans le consentement explicite de l'auteur. 

http://www.artnova-connect.com/

http://pierre-gaudu.over-blog.com/


 

 


13/09/2012

Fernand Léger et la couleur


"La couleur est une nécessité vitale. C'est une matière première indispensable à la vie, comme l'eau et le feu. On ne peut concevoir l'existence des hommes sans une ambiance colorée. Les plantes, les animaux se colorent naturellement: l'homme s'habille en couleurs. Son action n'est pas que décorative; elle est psychologique. Liée à la lumière, elle devient intensité; elle devient un besoin social et humain».


La grande parade,1954. Oil on canvas, (299.1 x 400.1 cm). Solomon R. Guggenheim Museum, New York  62.1619. © 2012 Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris

http://www.musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/fleger/

Pour les enfants et les raffinés (extrait), de Max Jacob

Queen of Cuddles (2010), Rina Banerjee.jpg

 

Et à Paris papa chéri
Fais à Paris 
Qu'est-ce que tu me donnes à Paris?
Je te donne pour ta fête 
Un chapeau noisette
Un petit sac en satin
Pour le tenir à la main 
Un parasol en soie blanche
Avec des glands 
sur le manche 
Un habit doré sur tranche 
Des souliers couleur orange
Ne les mets que le dimanche
Un collier des bijoux 
Tiou!


Les Oeuvres burlesques et mystiques de Frère Matorel

Tableau de Rina Banerjee , Queen of cuddles (2010)

 

 

09/09/2012

Les pigments bleus de Terre de Toscane

 

Du bleu pour rêver.... (aquarelle d'Emil Nolde) et les pigments bleus de Terre de Toscane pour donner vie à ses rêves.

Vous pouvez découvrir tous ces pigments aux noms évocateurs chez Matériaux Verts Houilles.  Ils font partie de ma collection de pigments. Je les utilise pour teinter mes enduits décoratifs (ils sont compatibles avec la chaux) et mes patines.

 

Pigment de terre

bleu cobalt.JPG bleu cobalt  

Pigment oxyde
OXYDE BLEU OUTREMER PUR.JPG OXYDE BLEU OUTREMER PUR
 
 
Les pigments organiques
BLEU AZUR.JPG


BLEU AZUR

BLEU ERCOLANO.JPG BLEU ERCOLANO
BLEU MINERAL.JPG BLEU MINERAL.
BLEU ORIENT.JPG BLEU ORIENT.
BLEU OUTREMER MOYEN.JPG BLEU OUTREMER MOYEN.
BLEU OUTREMER PROFOND.JPG BLEU OUTREMER PROFOND

 

Liberté, de Norge

nolde02.jpg

A quoi bon semer des miettes blanches
derrière soi
comme Petit-Poucet
pour retrouver sa route
puisque les oiseaux les mangeront.

 

Sois plus sage, ô moi-même
et apprends à aimer
ton incertitude et ta détresse

 

Marin de la mer nue,
marin ivre de la mer périlleuse
aux routes sans souvenir, 
aux dures bises salines.

 

Sois donc sage, puisque des oiseaux
avides mangeraient quand même
tes miettes blanches.

 

Et maintenant, tu peux bâtir
au style de ta fantaisie
tes fluides châteaux de carte,

 

poète.

 

Norge, Poésie, 1923-1988, Poésie/Gallimard, 1990, p. 20

Aquarelle d'Emil Nolde http://www.nolde-stiftung.de/

 

08/09/2012

Coin de tableau, de Charles Cros

 

 

Tiède et blanc était le sein.
Toute blanche était la chatte.
Le sein soulevait la chatte.
La chatte griffait le sein.

Les oreilles de la chatte
Faisaient ombre sur le sein.
Rose était le bout du sein,
Comme le nez de la chatte.

Un signe noir sur le sein
Intrigua longtemps la chatte ;
Puis, vers d’autres jeux, la chatte
Courut, laissant nu le sein.


Le coffret de santal, Gallimard Poésie

Félix Vallotton. La paresse. Xylogravure, 1897.

06/09/2012

Carnets 1952-1956, d'André du Bouchet

 

un poème — qu’est-ce — rien

et pourtant le monde était là

comme le vent dans les tiges

le monde est là — comme le

vent dans les tiges

et aux confins bleus du monde


André du Bouchet, Carnets 1952-1956,Plon, 1990, p.75

Illustration: ©pierre gaudu , "giboulée", encre, 16x12 cm, 1986

tous droits réservés... Avant toute diffusion, échange ou partage merci de bien vouloir demander

l'accord de Pierre Gaudu. 

http://www.artnova-connect.com/

 

04/09/2012

Lumière du Nord (Extrait), de Heather Dohollau

   

 


    Près d'une lampe une femme lit dans la nuit
    Tout semble attendre, les chaises, le poêle, la table
    Protègent la suite, un rideau blanc
    Retient sa chute pour laisser à l'obscur
    De l'autre côté des vitres, droit de regard
    Une scène muette de vie où les présences parlent
    Des mots de silence, traversant de leur souffle
    Le poids du réel et aux miroir des yeux
    Les couleurs de la chambre habillent les êtres
    D'un lointain proche au cercle naissant de l'ombre

.
.

                                                              Le soir 

 

Extrait de  Lumière du nord, Recueil  Pages Aquarellées, 1989, Edition Folle Avoine

Tableau d'Edouard Vuillard, Scène d'intérieur, Huille sur toile, 1896/1897, Collection privée

02/09/2012

Speak, Memory, de Vladimir Nabokov

kandinsky.jpg

« Aussi loin que je me souvienne […] j’étais un cas intéressant d’audition colorée. Peut-être qu’entendre n’est pas le terme tout à fait exact, étant donné que la sensation de couleur semble être produite par l’acte même par lequel je prononce une lettre particulière, pendant que j’imagine sa forme. La lettre […] est, pour moi, de la couleur du bois usé par les intempéries, mais, [dans une autre police de caractère] le a évoque l’ébène poli. Ce groupe de couleur noire inclut aussi les durs (du caoutchouc vulcanisé) et le (des guenilles noires en train d’être déchirées). Le farine […] et le petit miroir au manche d’ivoire s’occupent des blancs. […] Si nous passons au groupe bleu, il y a le bleu acier, le nuage d’orage, et le myrtille. Comme il existe une subtile interaction entre la sonorité et la forme, […] le n’est pas du même bleu pâle que c, mais un curieux mélange d’azur et de nacre. Les teintes adjacentes ne se mélangent pas […]. 

Je me presse de compléter ma liste avant que je sois interrompu. Dans le groupe vert, il y a la feuille de l’aulne du f, la pomme pas mûre du p, et le pistache t. Un vert terne, combiné je ne sais trop pourquoi à du violet, est le mieux que je puisse faire pour le w. Les jaunes comportent des et des variés, le d crémeux, le doré vif, et le u, dont je ne peux exprimer la valeur alphabétique que par ‘cuivré avec un reflet olive’. Dans le groupe des marrons, il y a les tons caoutchouteux riches du doux g, du j plus pâle encore, rouges, le b a la tonalité que les peintres appellent Sienne brûlé, le m est un pli de flanelle rose, et aujourd’hui j’ai enfin apparié le v avec la teinte ‘Rose Quartz’ dans le Dictionnaire des Couleurs de Maerz et Paul.Le mot pour arc-en-ciel, un arc-en-ciel véritable, mais décidemment brouillé, est dans mon langage personnel le mot difficilement prononçable : kzspygv.  

Les confessions d’un synesthète doivent sembler fastidieuses et prétentieuses à ceux qui sont protégés de telles brèches et de telles évasions par des murs plus solides que ne sont les miens. A ma mère, pourtant, tout cela semblait normal. Le sujet fut abordé, un jour durant ma septième année, alors que j’utilisais un tas de vieux cubes d’alphabet pour construire une tour.

Je fis à ma mère, en passant, la remarque que les couleurs des lettres étaient toutes fausses. Nous avons alors découvert que certaines de ses lettres à elle avaient la même teinte que les miennes, et qu’en plus, elle entendait les notes de musique en couleurs. En moi, les notes de musique n’évoquaient aucune sorte de couleur. […] 

Ma mère fit tout pour encourager la sensibilité générale que j’avais aux stimulations visuelles. Combien d’aquarelles elle a peintes pour moi.  Quelle révélation ce fut quand elle me montra l’arbre-lilas qui pousse à partir d’un mélange de bleu et de rouge ! » 


Speak, Memory.( en livre de poche)

Tableau de kandinsky, datée de 1912 ,Le dernier jugement

'ai découvert ce texte en écoutant  l'émission de Jean-Claude Ameisen, Sur les épaules de Darwin du 10 décembre 2011, consacrée à la synesthésie :http://www.franceinter.fr/emission-sur-les-epaules-de-dar...

01/09/2012

Programme du Paris Design Week

paris-design-week-gavarni-hotel.jpg

 

C'est le démarrage le 10 septembre du "Paris Design Week."

Un programme riche sur pour découvrir des créateurs, affirmés ou débutants. Tout sur le programme de cette folle semaine  http://www.parisdesignweek.fr/