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31/10/2011

Hokusai: Leçon de dessin par la décomposition géométrique, et 36 vues du Mont Fuji

 
Une superbe leçon de dessin et d'harmonie de couleurs par Hokusai, (1760/1849).
Source : Gallica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France http://gallica.bnf.fr

Et pour prolonger ce plaisir des yeux, l'album des 36 vues du Mont Fugi. 

leçon de dessin par la décomposition géométrique,d'hokusai


30/10/2011

Si je mourais là-bas..., de Guillaume Apollinaire

Klimt13.jpg



Si je mourais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
U obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleurs.

Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l'étoile qui passe
Les soleils merveilleux murissant dans l'espace
Comme font les fruits d'or autour de Baratier

Souvenir oublié vivant dans toute chose
Je rougirais le bout de tes jolis seins roses
Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants
Tu ne vieilliras point toutes ces jolies choses
Rajeuniraient toujours pour leur destin galants

Le fatal giclement de mon sang sur le monde
Donnerait au soleil plus de vive clarté
Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l'onde
Un amour inouï descendrai sur le monde
L'amant serait plus fort dans ton corps écarté

Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie
-Souviens-t'en aux instants de folie
De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur
Et sois la plus heureuse étant la plus jolie

Ô mon unique amour et ma grande folie

 

Poèmes à Lou . texte écrit en 1915

Gustav Klimt, Femme à demi nue assise, étude pour l'Epousée, 1917-1918

Merci à Jacques Fauquembergue pour cette suggestion de poème

28/10/2011

Mes petites idées sur la couleur, de Diderot

 

 

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C'est le dessin qui donne forme aux êtres ; c'est la couleur qui leur donne la vie. Voilà le souffle divin qui les anime. Il n'y a que les maîtres dans l'art qui soient bons juges du dessin, tout le monde peut juger de la couleur. On ne manque pas d'excellents dessinateurs ; il y a peu de grands coloristes. Il en est de même en littérature : cent froids logiciens pour un grand orateur ; dix grands orateurs pour un poète sublime. [...] On a dit que la plus belle couleur qu'il y eut au monde, était cette rougeur dont l'innocence, la jeunesse, la santé, la modestie et la pudeur coloraient les joues d'une fille [...] c'est ce mélange de rouge et de bleu qui transpire insensiblement ; c'est le sang, la vie qui font le désespoir du coloriste. [...] Quel est donc, pour moi le vrai, le grand coloriste ? C'est celui qui a pris le ton de la nature et des objets bien éclairés, et qui a su accorder son tableau.


Mes petites idées sur la couleur . Extrait "Essai sur la peinture " (1759-1766)

Jean-Antoine WATTEAU "Assemblée dans un parc" peint vers 1616-1617. H 32cm L 46cm. Musée du Louvre

23/10/2011

Jaune, de Dominique Sorrente

 

 

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Jaune aussi a bruissé de la page, sur carnet d’écriture, 

dans l’entrebâillement  où s’insinue la première lettre, 

à la fenêtre des insectes, le mot « journée » à peine

qui vient en gouttes de sueur d’été après l’amour.

 

Les tournesols auront cherché leur astre toute la nuit,

 

Mais c’est matin qu’un bout de phrase sort en rayon du miel,

puis s’étonne, puis s’échappe.

 

Volets ouverts, le monde en est à l’heure des enfants

 qui rient encore et encore, en trempant leurs brins d’herbe dans l’œuf.

 

 


Merci à Dominique Sorrente pour ce texte inédit. Vous pouvez retrouver Dominique Sorrente sur www.scriptorium-marseille.fr, blog de l'association qu'il anime.

Tableau de Juan Miro

Le sommeil, de Georg Trakl

 

friedrich_arbre.jpg

 Malédiction sur vous, sombres poisons, 
blanc sommeil !  
Ce jardin on ne peut plus bizarre 
d’arbres crépusculaires 
pénétrés de serpent, de phalènes, 
d’araignées, de chauve-souris. 
Étranger ! Ton ombre perdue 
au soleil couchant, 
corsaire lugubre 
dans la mer saline de l’affliction. 
À l’orée de la nuit s’envolent de blancs oiseaux 
sur de croulantes villes 
d’acier.  
 
 
Entre improvisations et compassions, traduction Lionel Richard, édition bilingue, BF Éditions, 2010,

Tableau de Caspard David Friedrich, L'arbre aux corbeaux

19/10/2011

Les fleurs, de Stéphane Mallarmé

 

Reinhold Callmander (1840-1922) - Le bain.jpg

 

Des avalanches d’or du vieil azur, au jour
Premier et de la neige éternelle des astres
Jadis tu détachas les grands calices pour
La terre jeune encore et vierge de désastres,

Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
Et ce divin laurier des âmes exilées
Vermeil comme le pur orteil du séraphin
Que rougit la pudeur des aurores foulées,


L’hyacinthe, le myrte à l’adorable éclair
Et, pareille à la chair de la femme, la rose
Cruelle, Hérodiade en fleur du jardin clair,
Celle qu’un sang farouche et radieux arrose !

Et tu fis la blancheur sanglotante des lys
Qui roulant sur des mers de soupirs qu’elle effleure
À travers l’encens bleu des horizons pâlis
Monte rêveusement vers la lune qui pleure !

Hosannah sur le cistre et dans les encensoirs,
Notre dame, hosannah du jardin de nos limbes !
Et finisse l’écho par les célestes soirs,
Extase des regards, scintillement des nimbes !

Ô Mère, qui créas en ton sein juste et fort,
Calices balançant la future fiole,
De grandes fleurs avec la balsamique Mort
Pour le poëte las que la vie étiole.



Poésies de Mallarmé,

Tableau de Reinhold Callmender (1840,1922) "Le bain"


 

18/10/2011

Quand la couleur fait parler d'elle au journal de 20 heures de TF1

 

A voir, l'extrait d'un interview que j'ai donné et qui est passé dans le journal de 20h de TF1 du 24 septembre.2011
http://videos.tf1.fr/jt-we/pour-faire-face-a-la-crise-pei...

 

 

Les couleurs renvoient aux émotions et aux sensations et impriment tous nos sens. 

"La couleur, c'est la sensibilité devenue matière, la matière dans son état primordial. (ves Klein)

 En tant que conseil en couleurs, j'accompagne mes clients pour qu'ils expriment leur singularité.

Les couleurs jouent un rôle très important. Elles permettent de structurer et animer l'espace et les volumes: agrandir, réduire, occulter, donner de la profondeur, signaliser...

Les couleurs donnent aussi une âme à un lieu, voire peuvent lui redonner vie.

Mais surtout, à travers les couleurs et les matières, il est possible de créer un objet unique et donner une nouvelle dimension esthétique et créative à des murs.


Le dormeur du val, d'Arthur Rimbaud

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C'est un trou de verdure où chante une rivière,

Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.



Premier poème du second Cahier de Douai (le recueil Demeny). Ecrit en  octobre 1870 

Tableau de Gustave Courbet, L'homme blessé, 1844-54

huile sur toile, 81 x 97 cm
  

13/10/2011

Strophes en méditation (extrait), de Gertrude Stein

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il peut y avoir du rose avec du blanc ou du blanc avec une

    rose

ou bien il peut y avoir du blanc avec une rose et du rose avec 

    du mauve

ou bien même il peut y avoir du blanc avec du jaune et du jaune et du

    jaune avec du bleu

ou même si même il y a une rose avec du blanc et du bleu 

  et ainsi il n'y a de jaune là que par accident

 

 

Cinquième partie strophe treize, traduction de Jacques Roubaud, Vingt poètes américains, , édition bilingue, Gallimard

Création/photo de Claude Rutault

11/10/2011

Paysage parlé (Extrait ) de Valère Novarina


MattijnFranssen17.jpg

 

L’artiste ne crée rien du tout : il écoute, assemble, détourne, retrouve, montre ce qui est. C’est un réaliste profond toujours et un observateur tactile du réel par-dedans. Qu’est-ce qu’il fait ? Rien ; il ne crée rien : il dévoile ce qui est là ; il rappelle et désoublie. » 

 

 Paysage parlé, Valère Novarina, Olivier Dubouclez, éditions de La Transparence, collection Esthétique, mars 2011.

 

« Aucun artiste ne crée : il désigne le réel. Bach déploie en fugue et en fuite devant nos yeux la multiplicité du temps ; Oum Kalsoum libère en louanges et en volutes accidentées la voix humaine isolée solitaire-jamais-seule ; Beethoven nous mène profond dans le rythme jusqu’à toucher au croisement du silence et de l’espace ; Marcel Proust développe sur quatre mille pages cette phrase du Baal Chem Tov : « Dans le souvenir est le secret de la rédemption » ; Joyce sème le langage dans l’espace et rend mille fois visibles son éclosion et sa floraison toujours en quatre sens ; Jean Dubuffet peint et célèbre les choses en bas, les choses au sol, humbles, jamais regardées, dans la marge : artiste franciscain, nu, il dit qu’il est « le seul à peindre comme tout le monde ».

 

Extrait de  L’Envers de l’esprit, 

Tableau de Mattijn Fransen 

09/10/2011

La réponse, de Carl August Sandburg

 

kline2.jpg

Tu as donné la réponse. 
Un enfant cherche loin parfois 
Dans la poussière rouge 
                    Sur une feuille rose foncée 
Et donc tu es parti loin 
                    Car la réponse est: 
                              Le silence. 
 
     Dans la république 
Des étoiles clignotantes et des cataclysmes taris 
Sûr que nous y sommes la réponse est là-bas 
          cachée et repliée, 
Endormie sous le soleil, se fichant pas mal que 
          l’on soit dimanche ou un autre jour 
          de la semaine, 
 
Sachant que le silence apportera tout d’une façon 
          ou d’une autre. . 
 
N’avons-nous pas vu 
Le pourpre de la pensée 
               sortir du paillis 
               et de l’humus 
               ramper 
               sous un crépuscule 
               de velours ? 
               tache de jaune? 
Nous pensions presque qu’elle venait de nulle part c’était 
          le silence, 
               le futur, 
               à l’oeuvre.
 
 

 
Chicago Poems Le Temps des cerises publient, traduction et présentation de Thierry Gillyboeuf (édition bilingue), Le Temps des cerises, 2001 


Tableau de Franz Kline (1910-1962) , 

08/10/2011

Un peu de musique, de Germain NOUVEAU (1851-1920)


odilon redon nuit.jpg

Une musique amoureuse 
Sous les doigts d'un guitariste 
S'est éveillée, un peu triste, 
Avec la brise peureuse ;

Et sous la feuillée ombreuse 
Où le jour mourant résiste, 
Tourne, se lasse, et persiste 
Une valse langoureuse.

On sent, dans l'air qui s'effondre, 
Son âme en extase fondre ; 
- Et parmi la vapeur rose

De la nuit délicieuse 
Monte cette blonde chose, 
La lune silencieuse.

 

Œuvres complètes, jointes à celles de Lautréamont,GallimardBibliothèque de la Pléiade 

Tableau Nuit d'Odilon Redon

02/10/2011

Les colchiques, d'Apollinaire

 

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Le pré est vénéneux mais joli en automne

Les vaches y paissant

Lentement s'empoisonnent

Le colchique couleur de cerne et de lilas

Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la

Violatres comme leur cerne et comme cet automne

Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne


Les enfants de l'école viennent avec fracas

Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica

Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères

Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières




Qui battent comme les fleurs battent au vent dément




Le gardien du troupeau chante tout doucement

Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent

Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne



Extrait d'Alcools. Poème écrit en 1901

Tableau de Gustav Klimt





29/09/2011

Un peu de bleu dans le paysage, (extrait) de Pierre Bergounioux

 

Pierre Gaudu, carnet de pierre.jpg

 

Pierre Gaudu Carnet de pierre 2.JPG

Montaigne, qui était un seigneur disert de la riche Aquitaine, dit que philosopher, c'est apprendre à mourir. C'est donc que mourir s'apprend, que nous ne savons pas. Nous devons accéder, pour partir, pour accepter, à une vérité qui nous est d'abord dérobée. Ce long chemin a nom philosophie. J'en connais un autre. Il n'est que de s'engager sur la route tortueuse qui s'élève entre les sapinières. Quand elle débouche sur le plateau, que les arbres, pris de crainte, s'arrêtent, et qu'on voit la bruyère et l'ajonc, le roc, le dôme vertigineux de la nue, qu'on entre dans le silence, on sait. Le sensible est intelligible, l'essence et le phénomène se confondent. On est dispensé des incertitudes et des longueurs de l'étude, des abstractions et du raisonnement, des doutes qui assaillent le penseur méditant, à l'étroit, dans une chambre. 
Le granit qu'on peut toucher du doigt, a mille millions d'années. Le ciel est le même, d'un bleu trop pur, vide et glacé, le silence éternel. Nous ne sommes jamais sur cette scène immuable, intemporelle, qu'un accident passager, un émoi négligeable. Cela force l'évidence. Il n'y a pas lieu d'argumenter.  
 
 Un peu de bleu dans le paysage, Verdier 2001, p. 78.  Texte à retrouver également sur le site http://poezibao.typepad.com/ 

llustration: photos de Pierre Gaudu, carnet de pierres.  http://gauduphoto.blogspot.com/  

23/09/2011

Je l'ayme bien, d'Olivier de Magny

 

je l'ayme bien,olivier de magny

Je l'ayme bien, parce qu'elle a les yeux 

Et les sourcils de couleur toute noire,

Le teint de rose et l'estomac d'yvoire,

L'aleine douce et le ris gracieux.

 

Je l'ayme bien pour son front spacieux,

Où l'amour tient le siège de sa gloire,

Pour sa faconde et sa riche mémoire.

Et son esprit plus qu'autre industrieux.

 

Je l'ayme bien pour ce qu'elle est humaine.

Pour ce qu'elle est de sçavoir toute pleine.

Et que son coeur d'avarice n'est poingt.

 

Mais ce qui me fait l'aymer d'une amour telle

C'est pour autant qu'ell' me tient bien en point

Et que je dors quand je veux avec elle.

 

Les soupirs (XVI ème siècle). Duos d'amour, éditions Seguers .

Portrait de Cecilia Galleran vers 1490, Leonard de Vinci 

 

22/09/2011

Pavois du bleu, de Jacques Izoard

 

Le premier bavard touche la fleur 
dont le parfum fend la langue 
d'un dormeur déjà voué au rêve. 
Et c'est l'été, l'hiver. 
Le linge très blanc touche encore 
la joue, la jambe, le bras. 
Linges liquides ou ténèbres. 

Dans ce vide où le bleu corrompt 
tout regard et tout vertige, 
dans ce vide où s'allument 
clartés de feuilles et de foins, 
dans ce vide très doux, 
le corps n'est qu'un désir 
qui cache sa propre mort. 

(Pavois du bleu) 
 

Poésie I, 1951-1978, sous le direction de Gérald Purnelle,  Editions de la Différence  845 p., 

Illustration de Delphine Priollaud-Stoclet "Andy is swimming "Technique mixtes sur toile 54x65 à retrouver sur son site http://www.delplphinepriollaud.com

Autres sites de Delphine

19/09/2011

Palette de couleurs inspirée par la nature

En décoration, tout ce qui nous entoure est source d'inspiration. On ne peut pas faire ce métier sans être à l'affût, à écoute. Et mille idées de couleurs, de  formes et de matières s'offrent à nous. On se laisse surprendre par tous ces détails qui sont d'une extrême richesse. Un mur patiné au détour d'une rue, l'écorce de l'arbre du square, les poissons de la jardinerie d'à côté, l'oiseau perché sur la fenêtre, la forme et les couleurs des nuages, un arc-en-ciel...

 J'aime beaucoup le travail de la décoratrice Nicola Holden qui a partir de photos de plantes, de champignons compose des palettes de couleurs tout à fait harmonieuses. A l'image de la beauté de la nature. Quelques exemples de son travail.

 

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Le site de Nicola Holden: http://www.nicolaholdendesigns.co.uk/blog/?cat=8

 

 

16/09/2011

le dompteur de lions se souvient, de Tristan Tzara

picasso_night_fishing_antibes_postcard.jpg

regarde-moi et sois couleur

plus tard

ton rire mange soleil pour lièvres pour caméléons

serre mon corps entre deux lignes larges que la famine soit lumière dors dors vois-tu nous sommes lourds antilope bleue sur glacier oreille dans les pierres belles frontières — entends la pierre

vieux pêcheur froid grand sur lettre nouvelle apprendre les filles en fil de fer et sucre tournent longtemps les flacons sont grands comme les parasols blancs entends roule roule rouge

 

aux colonies

souvenir senteur de propre pharmacie vielle servante

cheval vert et céréales

corne crie

flûte

bagages ménageries obscures

mords scie veux-tu

horizontale voir

 

Extrait de Vingt cinq et un poèmes

Tableau de Picasso (1939)

23:08 Publié dans Rouge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tristan tzara, picasso |  Facebook |  Imprimer | | Pin it! |

14/09/2011

La coccinelle, de Victor Hugo

 

 

 

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Elle me dit: «Quelque chose
Me tourmente.» Et j'aperçus

Son cou de neige, et dessus,
Un petit insecte rose.

 

 

 

J'aurais dû, mais, sage ou fou,
A seize ans, on est farouche, 
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.

 

 

 

On eût dit un coquillage;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.

 

 

 

Sa bouche fraîche était là;
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle;
Mais le baiser s'envola.

 

 

 

«Fils, apprends comme on me nomme»,
Dit l'insecte du ciel bleu,
«Les bêtes sont au bon Dieu;
Mais la bêtise est à l'homme.»

 

 

 

 

Les Contemplations (1856)

 

Tableau de Berthe MORISOT 1841-189 "Jeune femme se levant", Huile sur toile 68 cm x 65 cm, Peint en 1886,  collection privée

12/09/2011

Mettre de la couleur chez soi: conseils sur le site Du côté de chez vous

Quelques conseils dans deux videos du site Du côté de chez vous. des conseils pour intégrer la couleurs chez soi.